vendredi 31 décembre 2010

Alcool au volant, épisode I: l'arrestation

J'ai reçu mon cadeau de Noël un peu en avance: le 24 décembre vers 2h du matin j'ai eu droit à un contrôle d'alcoolémie. On s'était retrouvés avec des potes pour un souper rapidos, puis match de hockey et fin de soirée en ville. Bien arrosé, mais que de la bière, par contre je n'arrive pas à dire combien. On va dire de 17:30 à 1:30 sans interruption.



Quelle idée j'ai eu de prendre la caisse à ce moment? C'était stupide et j'allais vite m'en rendre compte.
- Police, bonsoir, vous allez où?
- Je rentre chez moi, c'est juste à côté.
- Permis svp, on va faire un petit contrôle d'alcoolémie...
Qu'est-ce qui les a mis sur la piste? Ma façon de parler, le regard peut-être? C'est que je ne devais pas être très frais...
- Vous savez comment ça marche? Il faut souffler là...
- Oui, oui
- Vous connaissez la limite?
- 0.5 (j'ai souvent tendance à dire 0.8 par habitude, mais là je me suis concentré et suis assez fier d'avoir répondu juste. Mais de toute façon je suis grillé).
- 0.91, on va refaire un essai. Si c'est positif on fera une prise de sang...
On attend quelques minutes, le temps que l'appareil s'en remette (mais je suis quand même étonné. Seulement 0.9?) Je souffle à nouveau.
- 0.93, vous habitez pas loin? On peut vous ramener votre voiture chez vous.
- ok
Au moins ça m'évitera de devoir appeler quelqu'un pour ramener ma caisse, sont relativement sympas finalement. Un policier prend le volant de ma voiture et on se dirige vers l'hosto pour la prise de sang. Je baisse le volume de ma stéréo, les musiques passent au hasard. J'ai du Coluche dans mes mp3, j'espère que "le flic" ne va pas passer. Je souris en y pensant.

On est à l'hosto. - Bonsoir, vous avez un dossier chez nous? - Euh, non.
On passe dans une petite pièce et une charmante infirmière arrive avec des tubes et des seringues. Elle n'ose pas me regarder directement et tente de rester discrète, elle sait que c'est pas ma fête aujourd'hui. 3 tubes qu'elle me pompe, ils assurent le coup. - Mince, j'ai oublié les étiquettes.
Oh, pour moi elle peut bien égarer les tubes, ce serait sympa.

On reste dans le local pour remplir les rapports. Ils en font 2, un qui décrit les conditions où je me suis fait avoir et l'autre qui parle de ma vie, mon salaire, mes dettes, les pensions que je paie.
- Seriez-vous prêt à effectuer des journées d'utilité publique?
- Oui (est-ce qu'ils me proposeront de convertir mon amende en journées de travail ou de prison? Intéressant de voir ce que ça va donner).

Puisque je n'ai rien d'autre à faire, je tente de prendre du recul et j'observe un peu. Ca fera un sujet pour mon blog tient, ça pourra intéresser d'autres personnes de savoir un peu comment ça se passe.
Ils sont jeunes ces 2 flics et ont plutôt l'air sympa. J'ai l'impression qu'ils tentent de rédiger leur rapport peut-être pas entièrement en ma faveur, mais tout du moins pas en ma défaveur. En inscrivant la date un des flics a une hésitation. Comme s'il se rendait compte qu'on était la veille de Noël. Peut-être qu'il se dit qu'ils auraient pu laisser passer ça, mais que c'est trop tard, ils doivent aller jusqu'au bout maintenant.

Je signe les papiers et on repart avec ma voiture, suivie de celle des flics. J'ai une escorte jusque chez moi.
- Est-ce que je peux rouler demain, je demande?
- Non, on doit garder votre permis, vous le recevrez d'ici un à 2 jours en retour... euh... enfin, avec les fêtes ça risque de prendre plus long...

Génial, comment je vais faire moi pour aller voire ma famille avec tous les cadeaux de Noël? Est-ce que je vais y arriver par le train? Il faut que je sorte mes valises à roulettes... Et puis plus tard, sans permis, comment je vais faire pour amener mes enfants à l'école et pour m'en occuper à mi-temps? Et si je conduisais sans permis? La probabilité n'est pas grande d'avoir un nouveau contrôle... Et comme s'il lisait dans mes pensées il me dit: - Et surtout ne roulez pas sans permis, ça ferait 6 mois directe.

Ils n'ont tenté à aucun moment de me faire la morale et je n'ai jamais cherché à trouver des excuses bidons ou à m'apitoyer. Il y a eu comme une sorte de respect mutuel, un peu comme dans Heat, où Al Pacino et Robert De Niro ont un respect l'un pour l'autre (toutes proportions gardées!). C'est drôle, ce ne sera pas la seule fois où je m'identifie à De Niro dans cette histoire, vous verrez plus tard.

On se contente d'un au revoir, ils ont la pudeur de ne pas dire "bonnes fêtes".

Je vous tiendrai au courant de la suite des évènements. On verra dans combien de temps je recevrai mon permis en retour, ce que révèlera la prise de sang, ce à quoi je serai condamné et comment je vais m'organiser.

A suivre...

mardi 14 décembre 2010

Méditation sur le Trône

L'Homme moderne (quand je parle de l'Homme avec un grand H je parle de l'être humain, homme et femme), l'Homme moderne, disais-je, est une personne hyperactive et stressée par son environnement. Rares sont les moments de méditation, de retournement sur soi-même, de réflexion intérieure.

Comment s'aménager un moment de méditation dans cette vie trépidante?

Il faut un environnement calme, une position confortable, une lumière neutre, ne pas être dérangé, tout juste le bruit de l'eau, pouvoir écouter son corps, sentir son corps, ressentir ses vibrations les plus intimes, pouvoir se lâcher et se relâcher sans retenue.

Quel meilleur endroit pour cela que le Trône? Celui qui accueille notre séant le plus ouvertement, là où chacun de nous peut s'enfuir le plus légitimement du monde à tout instant. Ce lieu d'isolement et de cloîtrement volontaire?

Alors bannissez de ce lieu revues et bandes-dessinées. Débranchez postes de radio voire de TV. Prohibez-y les mobiles et autres ordinateurs. C'est ainsi que vous découvrirez votre moi le plus profond, par ces quotidiennes méditations sur le Trône, dernier refuge du penseur contemporain.

Et quand on frappera à votre porte "qu'est-ce que tu fous? Ca fait une heure que tu es là-dedans!", vous pourrez répondre le plus calmement du monde d'un air complaisant pour celui qui ignore encore le véritable sens de ce lieu:
"Je médite"!



mercredi 8 décembre 2010

Étalonnage éthylométrique

Rentrée de Zürich un dimanche matin vers 3:30.

Curieusement ce soir-là j'ai eu un pressentiment et ai moins bu que d'habitude.

Autoroute Argovienne, un panneau annonce aux automobilistes argoviens qu'ils sont les meilleurs conducteurs, et de loin. Comment font les flics pour se financer par ici, si les automobilistes ne commettent aucune infraction?
J'allais avoir la réponse: feux clignotants, se rabattre sur la voie de gauche, quelqu'un agite un bâton lumineux au loin: les flics. Contrôle systématique.

C'est mon tour. Je baisse la vitre: "bonsoir", il baragouine quelque chose et je comprends qu'il me demande si j'ai bu quelque chose. "Non, rien", c'est comme à la douane, ne rien déclarer est moins suspect que bafouiller un peu. "Mettez-vous de côté avec les autres, c'est pour vous", j'arrive un peu à traduire ce qu'il dit.

Evidemment je ne comprends pas le parcours conique qu'ils ont mis en place et j'ai l'air malin parqué de travers.

Un 2ème flic vient vers moi: "Afez-fous bu quelle queue chosse?". Ok, cette-fois je dois avouer un peu: "une bière". "Fenez, on fa faire un Kontrolle!". "Tenez, soufflez dans ce...", "oui, oui, je connais".

Je souffle dans le tuyau et l'appareil émet un bip de satisfaction. Je vois tout de suite l'affichage s'affoler et les chiffres grimper en flèche. Merde, elle est où la virgule sur ce truc? J'ai déjà dépassé le 0.8? 0.9, 1.0, 1.5...?? Le flic me rassure tout de suite avec sa mine déçue en me disant "ça ne dépassera pas le 0.5", Ouf, j'avais mal lu: 0.36 au final! Me voilà rassuré. "Une seule bière, vraiment?" Il me dit. "Ben 2" j'avoue. "Ah, fou foyez: une 3ème et c'était trop!".

Au moins maintenant je suis étalonné et je sais du combien je roule: 0.36/L. Ah oui, parce qu'en fait c'étaient 2 bières de 0.5L.

Vous aussi, faites-nous part de vos expériences d'étalonnage éthylométriques, ça permet de se faire une idée ;-)

samedi 4 décembre 2010

Discussion avec un motard

- Vous avez été flashé sur la route du col à 120 km/h, comment expliquez vous cela?
- Ben, fallait bien ralentir, on arrivait dans l'épingle...

Grâce aux modes A et B, la B-King s'adapte à toutes les conditions
Ou
Encore un truc inutile imaginé par un service marketing qui se trompe de clientèle

Divorce homosexuel

Lorsqu'un couple homosexuel divorce, qui a la garde des enfants et qui paie une pension?
Il ne sera pas facile pour les juges de prendre une décision juste. Ou plutôt une décision considérée comme juste par la société.

Nos critères doivent évoluer. Peut-être que dans le futur les juges s'inspireront de ces nouveaux cas de figure pour instaurer des décisions de divorce équitables, quel que soit le sexe.

Espérons-le.